Description du projet

Le projet cherche à réduire l’incidence du paludisme en améliorant les logements pour réduire le nombre de moustiques entrant dans les logements. Le projet est basé à Minkoameyos, un des quartiers informels les plus pauvres de la capitale du Cameroun, Yaoundé, où 80% des enfants souffrent de la maladie. L’incidence du paludisme a été réduite de façon significative à travers le monde, mais il s’agit toujours de la principale cause de décès parmi les enfants de moins de cinq ans au Cameroun. La résistance aux médicaments antipaludiques augmente de façon alarmante, ce qui implique que les médicaments ne sont plus fiables pour lutter seuls contre la maladie. Les études ont démontré que les améliorations des habitations peuvent réduire sensiblement l’incidence du paludisme. Une étude réalisée dans 15 pays africains subsahariens a démontré que les taux d’infection au paludisme qui étaient de 70,6% dans les logements traditionnels ont été réduits à 45,5% dans les logements modernisés. L’étude a révélé que le logement est l’endroit le plus important pour lutter contre la maladie, car 80% des piqures de moustiques se produisent la nuit à l’intérieur.

Le projet s’est concentré sur différentes mesures destinées à empêcher les moustiques d’entrer dans les maisons. Celles-ci incluent :

  • La pose de moustiquaires aux portes et fenêtres.
  • Le bouchage des trous dans les murs et les toits.
  • L’installation d’une ventilation adéquate.
  • L’amélioration des égouts et du drainage pour éliminer les lieux de reproduction des moustiques.

Ces améliorations ont été réalisées dans 219 logements (pour un total de 1.314 résidents). Les ménages qui habitent dans les maisons voisines des logements où les travaux ont été réalisés bénéficient également indirectement de la réduction des lieux de reproduction des moustiques grâce à ces interventions. ARCHIVE Global a travaillé spécifiquement avec le programme national de lutte contre le paludisme au Cameroun et le ministère de la Santé publique afin de s’assurer que le gouvernement soutienne le projet avant le début des travaux.

Le projet a également sensibilisé le public sur la prévention du paludisme en informant les membres de la communauté de la façon dont il est possible de prévenir la maladie et des liens entre le logement et la santé. Cinq mille membres de la communauté ont bénéficié de formations sur la prévention de la maladie. Une campagne radio a également atteint environ 55.000 auditeurs.

Ce projet a été mis en œuvre par ARCHIVE Global en partenariat avec la Coalition camerounaise contre le paludisme, le Programme national de lutte contre le paludisme et l’Université de Yaoundé. ARCHIVE Global est une organisation internationale non-gouvernementale basée à New York. Son objectif est de sensibiliser le public sur le lien entre le logement précaire et les problèmes de santé en réalisant des études qui influencent les adaptations pratiques en matière de logement pour améliorer la santé. L’organisation dispose d’une équipe de trois employés et de nombreux bénévoles. Elle collabore avec des organisations locales aux quatre coins du monde. ARCHIVE Global a des projets actifs au Swaziland, en Inde et au Bangladesh. Le projet à Delhi, en Inde, construit des installations sanitaires pour réduire les maladies hydriques et bactériologiques telles que la diarrhée. Au Bangladesh, ils construisent des sols en béton pour diminuer la diffusion des pathogènes parasites qui causent des maladies comme la typhoïde et l’hépatite A et E. Ils prévoient de développer des projets en Bolivie et en Éthiopie. Tous les projets utilisent l’expertise locale et les ressources locales.

Le projet s’est terminé en février 2016.

Objectifs

Le principal objectif du projet était de réduire les cas de paludisme parmi les ménages les plus vulnérables en réalisant de simples améliorations à bas coûts. Un autre objectif était d’en savoir plus sur ces améliorations et d’encourager la communauté à les mettre en œuvre.

Les ménages participants ont été sélectionnés sur la base de leur vulnérabilité à la maladie, et sur la base de leur volonté à s’impliquer dans ce travail. Parmi les facteurs de risque, on retrouve le fait d’avoir au moins un enfant de moins de cinq ans, et plus de deux adultes dormant dans la même pièce.

Les objectifs du projet étaient de :

  • Réduire l’incidence du paludisme parmi les ménages participant au projet.
  • Analyser les mesures les plus efficaces pour réduire l’entrée des moustiques dans les logements.
  • Former les résidents pour leur permettre de prendre les mesures qui empêchent les moustiques d’entrer dans les logements.
  • Sensibiliser la communauté sur les différentes méthodes de prévention du paludisme et sur le lien entre l’amélioration des habitations et la réduction des risques de paludisme.

Contexte

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, il y a eu 214 millions de cas et plus de 50 millions de décès causés par le paludisme dans le monde en 2015. Bien que l’on note des réductions importantes au cours de ces dernières années, l’Afrique subsaharienne continue d’être de très loin le principal continent touché par le paludisme. La maladie reste la principale cause de décès des enfants de moins de cinq ans en Afrique. Au Cameroun, la maladie est responsable de la moitié des décès des enfants de moins de cinq ans. En règle générale, le paludisme est surtout présent dans les régions rurales du Cameroun, mais, avec l’accroissement des villes, cela évolue, et les cas de paludisme augmentent dans les régions urbaines.

Le paludisme est une maladie causée par un parasite qui a la moitié de son cycle de vie dans les humains et l’autre moitié dans les moustiques. Les moustiques qui transmettent le paludisme tendent à tomber dans deux catégories : ceux qui vivent à l’intérieur et ceux qui vivent à l’extérieur. Les moustiques vivant à l’intérieur ciblent les personnes dans leurs habitations lorsqu’elles dorment. Avec le temps, ces moustiques ont développé des comportements leur permettant de piquer les humains. Leur comportement a sensiblement changé au cours de ces dernières années car de plus en plus de personnes vivent dans des régions urbaines. Par exemple, ces moustiques volent vers le haut lorsqu’ils touchent un mur, alors que la plupart des autres moustiques volent sur le côté. Le fait de voler vers le haut permet aux moustiques de trouver des ouvertures comme des fenêtres, des fissures autour des portes, etc. Les moustiques vivant à l’extérieur sont généralement moins efficaces et ciblent les humais moins exclusivement.

Les Nations Unies ont publié un Objectif de Développement du Millénaire pour mettre un frein à la propagation de la maladie et inverser l’incidence du paludisme en 2015. Cet objectif a été atteint avec une réduction mondiale de 58% de la maladie entre 2000 et 2015. Ces réductions ont été atteintes en prévenant la transmission et en traitant les personnes infectées. L’Organisation mondiale de la Santé a encouragé la pulvérisation d’insecticides dans les habitations, et l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide. Si ces mesures étaient efficaces, elles présentaient également des risques. Certains insecticides peuvent être nocifs pour les humains, et certains peuvent même être cancérigènes. L’utilisation répandue d’insecticides a engendré la résistance des moustiques contre les insecticides. On a également constaté une hausse importante de la résistance aux médicaments antipaludiques, en particulier par le parasite Plasmodium falciparum, qui cause la forme la plus mortelle de paludisme. Cela signifie qu’il est de plus en plus difficile de réduire le paludisme en utilisant les méthodes traditionnelles. Il existe en outre des données qui montrent que ces mesures n’ont pas été largement adoptées au Cameroun, où seuls 11% des enfants de moins de cinq ans dorment sous des moustiquaires et où seul 1% de ces enfants dorment sous des moustiquaires imprégnées d’insecticide.

La pauvreté résidentielle est un problème important au Cameroun. Selon l’enquête la plus récente sur le logement au Cameroun, 12,3% des ménages urbains et 39,7% des ménages ruraux vivent avec moins de 2 dollars par jour. De nombreux groupes vulnérables vivent dans des logements précaires. Dans la capitale, Yaoundé, 85% des quartiers sont considérés comme informels. La plupart des habitations ne respectent pas les normes nationales de logement. Il n’existe pas de vraies délimitations entre les habitations, et nombre des locaux ne possèdent pas le droit à la terre où ils vivent.

À Minkoameyos, où se concentrait le projet, on a constaté en 2012 que pas moins de 80% des enfants souffraient du paludisme, ce qui démontrait l’urgence de placer l’accent sur la prévention de la maladie.

Principales caractéristiques

Le projet s’est concentré sur les mesures faciles et peu couteuses en vue de pouvoir les reproduire dans le futur sans l’aide d’ARCHIVE Global. Chaque logement a été étudié afin de définir les améliorations nécessaires. Un membre de chaque ménage ciblé a appris comment il était possible d’empêcher les moustiques de rentrer dans sa maison. Grâce aux formations, les résidents étaient capables de réaliser certains travaux eux-mêmes, et pouvaient partager ces connaissances avec leur communauté.

La formation de la communauté a inclus des ateliers sanitaires et des formations techniques sur la santé et le logement. Cinq mille résidents ont bénéficié de formations qui leur ont montrés comment reconnaître les signes de paludisme et comment prévenir la maladie grâce aux améliorations des habitations. Le projet a atteint 55.000 autres membres de la communauté via des informations sur la réduction du paludisme dans des émissions de radio locale. Celles-ci ont donné des informations et des conseils en vue de sensibiliser les auditeurs sur le paludisme et ont offert des conseils pour réduire l’exposition des personnes à la maladie et empêcher les moustiques de se reproduire.

Dans le cadre du projet, ARCHIVE Global a publié des directives sur la lutte contre le paludisme via l’amélioration des habitations. Ces directives ont été distribuées à la communauté locale et ont été utilisées pour transférer les techniques dans d’autres projets.

Quel est son impact ?

L’impact direct est difficile à mesurer en raison de la courte durée du projet. Les informations relatives au taux d’infection au paludisme étaient incomplètes avant le début du projet. Le projet estime que si l’on continue de placer l’accent sur l’amélioration des habitations et sur la réduction des sites de reproduction des moustiques, une réduction importante du paludisme sera mesurable dans dix ans.

L’évaluation du projet a toutefois démontré que le nombre de moustiques dans les habitations a été réduit de 50%, ce qui réduit sensiblement le risque d’infection des résidents.

Le travail du projet avec les universités locales, le ministère de la Santé publique et le Programme national de lutte contre le paludisme implique qu’il existe un réel soutien pour le projet, ce qui permettra au projet d’avoir un impact positif à plus long terme.

Au niveau international, les gouvernements de Namibie, du Swaziland et du Gabon et l’initiative Clinton sur l’accès à la santé ont tiré les leçons de ce projet lorsqu’ils ont développé leurs propres mesures contre les moustiques.

Comment est-il financé ?

Le coût total du projet était légèrement inférieur à 500.000 dollars. La Fondation Optimus UBS, une organisation subventionnaire suisse qui veut améliorer la vie des enfants dans le monde entier, a fourni une subvention de 165.000 dollars par an (2013 – 2016). Une subvention pour la construction de matériaux a été accordée par la Fondation SELAVIP qui finance des projets de logement venant en aide aux personnes les plus pauvres du monde.

Aspects innovants

Le projet combine des études sur la santé avec des mesures pratiques dans le domaine du logement. Sa promotion du logement en tant que méthode de prévention pour des maladies dangereuses mais évitables est innovante. Il est rare de voir un projet où les mesures prises dans le domaine du logement sont dirigées par des experts de la santé. Il démontre le potentiel pour d’autres secteurs de collaborer sur des problèmes communs.

Étant donné que de plus en plus de moustiques deviennent résistants aux pesticides et aux insecticides, il devient de plus en plus important de trouver des méthodes alternatives pour lutter contre le paludisme. En outre, l’utilisation de produits chimiques pose des risques importants pour la santé des humains, des irritations de la peau aux nausées en passant par le cancer. Cette approche offre une solution qui évite l’utilisation de produits chimiques en réalisant des changements à l’environnement bâti.

Les améliorations des habitations utilisées dans le cadre de cette approche sont également plus durables que d’autres mesures, comme la pulvérisation de produits chimiques sur les murs qui doit être répétée chaque année.

L’utilisation de techniques basiques et de matériaux locaux signifie que les locaux pouvaient réaliser les travaux eux-mêmes et peuvent maintenant plus facilement entretenir leurs adaptations. Le renforcement des capacités des locaux pour prévenir le paludisme engendre un impact durable.

Quel est son impact sur l’environnement ?

Les mesures prises dans le cadre de ce projet essayaient d’utiliser des matériaux locaux pour limiter l’impact sur l’environnement. Toutefois, certains matériaux n’étaient pas produits localement et devaient dès lors être importés. Le bois utilisé pour les portes et les châssis des fenêtres était composé de pin qui provient de la région. Le pin est un arbre qui pousse rapidement et qui est plus durable que les feuillus. Des briques de terre compactes et produites localement ont également été utilisées. Celles-ci avaient une faible énergie grise (l’énergie grise est la somme de toute l’énergie nécessaire pour extraire, produire, transporter et construire des biens). Le projet a également utilisé des stratégies de conception passive (la conception passive profite du climat pour maintenir des températures agréables dans les habitations).

Les produits chimiques qui sont le plus souvent utilisés dans le cadre de la prévention du paludisme sont néfastes pour l’environnement, notamment pour les humains et pour les animaux. Ce projet a utilisé des mesures n’englobant pas de produits chimiques pour limiter la reproduction et le développement des moustiques. Ces mesures ont non seulement réduit le nombre de sites de reproduction des moustiques, mais ont également amélioré l’environnement dans les habitations.

Viabilité financière

Étant donné que le projet englobait une échéance pour l’utilisation des subventions, il n’était pas prévu de placer l’accent sur la viabilité financière à long terme. Toutefois, les formations données aux résidents dans le cadre de ce projet ont permis à certains résidents de créer des entreprises sur la résistance des habitations aux moustiques. Cela démontre que le projet pouvait créer des opportunités économiques.

ARCHIVE Global a démontré que le coût des améliorations des bâtiments pouvait être sensiblement réduit si celles-ci sont réalisées à grande échelle. Les mesures typiques coûtaient entre 300 et 500 dollars par logement. Les projets suivants basés ce qui avait été réalisé au Cameroun sont parvenus à réduire les coûts de ces mesures, celles-ci passant à 30 à 55 dollars par logement, rendant le transfert du projet plus économique.

Même avec la réduction des coûts, les ménages à très bas revenus ne pouvaient payer les matériaux nécessaires pour les travaux. Dès lors, le projet aurait besoin de nouveaux financements.

Quel est son impact social ?

Le projet a aidé les communautés à comprendre la façon dont il était possible de se protéger contre l’entrée des moustiques dans leurs habitations. À la suite de ce projet, certains membres de la communauté ont pu poser leurs propres moustiquaires sans l’aide d’ARCHIVE Global. Ces formations ont non seulement permis aux résidents de comprendre les mesures nécessaires, mais ont également donné aux résidents les outils pratiques pour réaliser eux-mêmes les travaux.

Le projet a permis aux communautés de se rassembler pour travailler vers un objectif commun. En plus de travailler sur leurs propres logements, les résidents ont travaillé avec leurs voisins et ont partagé leurs connaissances avec d’autres membres de la communauté. En travaillant avec les personnes les plus pauvres, le projet réduit les inégalités sociales en réduisant les risques sanitaires rencontrés par les groupes vulnérables. Les améliorations des habitations réalisées par ARCHIVE Global ont permis de réduire le nombre de moustiques de 50%, réduisant le risque d’être piqué.

Les activités et le travail de sensibilisation ont permis de renforcer les connaissances au sein de la communauté. De nombreuses personnes ont été formées pour comprendre que les tests sanguins permettaient de diagnostiquer le paludisme et que la pose de moustiquaires aux fenêtres permettait de prévenir la maladie.

Obstacles

Le projet a rencontré différents obstacles comme :

  • La coordination : il était difficile de travailler avec plusieurs organisations dans différents contextes, mais cela a été plus facile par la suite avec le développement des relations.
  • Les coûts plus élevés que prévus : cela implique qu’ils n’ont pas pu mettre en œuvre autant de projets pédagogiques dans les écoles primaires que ce qu’ils avaient espéré. Ils ont toutefois établi un partenariat avec une école technique comme alternative.
  • La collecte de données : l’équipe de recherche a rencontré des difficultés pour collecter les informations nécessaires, ce qui a engendré des retards. Ils n’ont en outre pas pu placer l’accent sur la collecte de données relatives à la prévention du paludisme pour les enfants de moins de cinq ans.

Leçons retenues

Le projet a appris qu’il valait mieux se concentrer sur les pratiques locales de construction (comme l’utilisation de blocs de terre compacts) plutôt que sur l’importation de pratiques internationales. Par exemple, si le bouchage des avant-toits est recommandé pour empêcher les moustiques d’entrer dans les habitations, le projet a constaté dans la pratique que des problèmes ont apparu dans certaines habitations au niveau du manque de circulation de l’air et de la gêne pour les résidents. Cela s’est traduit par une baisse de la lumière et une hausse des températures. Cela les a poussés à changer leur approche pour utiliser de la fibre de verre et du plastique pour protéger les habitations contre l’entrée des moustiques et empêcher en même temps la surchauffe des habitations et la rouille.

Évaluation

Une évaluation finale a été réalisée par l’Université de Yaoundé et la coalition du Cameroun de lutte contre le paludisme en vue d’évaluer l’impact du projet, en analysant notamment les taux d’infection. Aucune évaluation n’a pour l’instant porté sur les meilleures pratiques et ARCHIVE Global travaille actuellement sur une nouvelle évaluation. L’évaluation initiale de l’Université de Yaoundé et de la coalition du Cameroun de lutte contre le paludisme débouchera sur un rapport.

Durant ce projet, quatre enquêtes ont été réalisées auprès des ménages pour voir si les connaissances des résidents sur la prévention du paludisme évoluaient. Entre la première et la quatrième enquête, le nombre de personnes mentionnant les tests sanguins comme méthode de diagnostic du paludisme a augmenté de 300%. Entre la première et la deuxième enquête, le nombre de résidents citant la pose de moustiquaires comme mesure efficace a augmenté de 400%.

Reconnaissance

Le projet a été inclus dans un article d’un média national britannique The Guardian) discutant de la mission globale d’ARCHIVE Global. Le projet a également été discuté au sein du comité directeur de Roll Back Malaria en 2015. Roll Back Malaria est une plateforme mondiale pour une action coordonnée contre le paludisme.

Transfert

Les mesures développées dans le cadre du projet peuvent être facilement utilisées comme méthode de prévention du paludisme et d’autres maladies à transmission vectorielle dans d’autres régions. Les directives sur les améliorations des habitations impliquent que n’importe quelle organisation peut lancer un projet similaire.

Travaillant avec l’Initiative Clinton sur l’accès à la santé, ARCHIVE Global a débuté le transfert du projet via la fourniture d’une aide technique dans des logements traditionnels et modernes de Namibie et du Swaziland.

En Namibie, ARCHIVE a fourni des services techniques pro bono. Ils ont donné des formations sur la santé publique et des formations techniques, et ont développé une boîte à outils pour les travailleurs communautaires sur la santé, les techniciens et les propriétaires. Ils ont en outre conseillé l’Initiative Clinton sur l’accès à la santé par rapport à la conception des mesures. ARCHIVE a contribué à hauteur de plusieurs centaines d’heures et d’autres ressources car elle estime que ces collaborations sont utiles pour promouvoir l’utilisation de l’environnement bâti comme un outil permettant de sauver des vies.

Au Swaziland, l’Initiative Clinton sur l’accès à la santé a payé à ARCHIVE un montant nominal pour ses services. D’ici la 2017, ARCHIVE aura réalisé plusieurs voyages dans le pays, et elle a déjà formé des responsables de ministères locaux, des entrepreneurs et des professionnels du bâtiment, et a soutenu la mise en œuvre du premier projet utilisant les améliorations des habitations comme contrôle de vecteur contre le paludisme.

ARCHIVE Global aide actuellement le gouvernement gabonais à protéger plus d’un million de logements contre l’entrée des moustiques au Gabon.

Ces mesures peuvent être utilisées pour d’autres maladies à transmission vectorielle et ARCHIVE Global travaille actuellement sur le transfert du projet pour protéger les habitations contre la maladie de Chagas (une maladie causée par des parasites et transmise principalement par des insectes) en Bolivie.

L’Université Penn State et in2care (une société néerlandaise spécialisée dans les insecticides) travaillent sur la protection des habitations contre les moustiques en Tanzanie après avoir découvert le travail d’ARCHIVE Global.

Un obstacle au transfert de ce projet est le fait que les adaptations ne seront pas efficaces partout à cause des différents environnements. Par conséquent, le transfert doit être flexible et adaptable à différents contextes pour prendre en compte les besoins culturels, environnementaux et structurels.